Kamaboko ou surimi


Le 15 novembre est le jour du kamaboko. Le kamaboko (origine du surimi) est une purée de poissons à chair blanche cuit à la vapeur jusqu’à ce qu’il soit ferme.

Coupé en tranche il se mange avec des sauces, ou agrémente potage et ramen. Les aficionados des mangas connaissent certainement le modèle le plus commun : le kamado à spirale simple – parfois désignée sous le nom du « naruto » faisant référence à un tourbillon de marée bien connu près de la ville japonaise de Naruto.

300 g de chair de poisson (préférer de la chair blanche)
5g de sucre
5g de sel
13g de farine
Le blanc d’un œuf
11ml de mirin (ou de vin blanc)

Ne prendre que la chair des poissons si vous les préparez vous même, ça sera plus facile pour ceux qui n’achèteront que les filets.

Coupez en petits morceaux la chair du poisson que vous plongerez dans de l’eau avec des glaçons, remuez et attendre que le poissons tombe au fond.

Maintenant, il va falloir essorer le poisson, pour cela, munissez-vous d’un torchon dans lequel vous presserez le poisson pour en faire sortir toute l’eau.

Hachez la chair avec votre couteau puis ajoutez le sel.

Pour obtenir une vrai pâte, nous allons broyer la chair à l’aide d’un pilon, sinon vous pouvez aussi utiliser un mixer. La pâte de poisson doit devenir collante et élastique, un peu comme du chewing-gum.

Ajoutez la farine, le blanc d’œuf, le vin et le sucre et mixez encore le tout afin que les différents ingrédients soient bien incorporés au poisson.

Laissez reposer 1 heure.

Mettez la pâte de poisson dans des ramequins, dans un boudin de film plastique dans une tuile ou un demi-cylindre en métal pour les cuire à la vapeur pendant une vingtaine de minutes (attendre que l’eau bout avant de les mettre dans la casserole).
Une fois votre kamaboko cuit, plongez le dans un bain glacé pour stopper la cuisson.

Coupez en tranches et servir avec de la sauce soja, du wasabi, vous pouvez aussi griller le kamaboko au barbecue ou dans votre ramen…

On peut obtenir des couleurs en ajoutant à une partie de la chair du colorant alimentaire (le rose est les plus utilisé). Tapissez votre demi-cylindre en fer de chair rose, puis ajoutez par dessus la chair blanche en tassant uniformément.

Pour obtenir des « naruto » tapissez sur un film plastique la chaine blanche pour en faire un carré puis ajoutez par dessus une fine couche de chair rose. Enfin, roulez la pâte (sans y enfermer le plastique) et faite un boudin avec le cellophane… Vous pouvez aussi utiliser des moules de différentes formes et confectionner des kamaboko pour l’apéritif  (étoile de mer, poissons…). Puis cuire à la vapeur bien évidemment !

Bon appétit !

Il y a 8 commentaires dans "Kamaboko ou surimi"

  1. CCM dit :

    On vient de découvrir votre site.

    On est super impressionnés!! c vraiment top.

    Merci !!

  2. cadok dit :

    bonjour.
    j’adore cette recette. (Façon naruto histoire de faire joli ) c’est simple rapide et délicieux

  3. claire dit :

    Bonjour,

    Tout d’abord merci d’avoir créé ce blog qui regorge de recettes introuvables ailleurs (et pour moi qui suis mariée à un Japonais et qui vis dans un pays de l’ex-Union soviétique où l’on ne trouve quasiment aucun produit fini, c’est précieux).
    J’ai fait votre recette de kamaboko hier soir. Mon mari est formel : le résultat, c’est du hanpen, non pas du kamaboko. C’est un autre gâteau de poisson, plus léger, qu’on sert coupé en larges triangles et qui entre dans la composition de l’oden. Mais j’ai peut-être fait une erreur quelque part, dans les proportions ou autres ?
    Quoi qu’il en soit, c’est tant mieux parce que, justement, je cherchais désespérément la recette du hanpen (nous avons une oden party de prévue fin janvier et je suis en phase de test).

    Mon mari est très curieux de savoir où vous avez appris à faire tout ça, il pense que vous avez travaillé dans une boulangerie ou un café au Japon…

    Merci encore pour votre blog, et bonne continuation !

  4. Christophe dit :

    Oui, ça ressemble à du hanpen… Pour être plus exact le kamaboko désigne surtout les préparations à base de chair de poisson et rentre dans la fabrication du surimi, du hanpen… Bon, c’est vrai ma recette ressemble plus au hanpen mais le surimi dans sa façon industrielle est très compliquée à faire, voir même impossible à reproduire chez soi…. Enfin, bref, merci pour ta précision et ton commentaire ;)

    Pour aller plus loin, on obtient le surimi en faisant subir au poisson plusieurs transformations en détruisant les enzymes et en éliminent le sang, le gras et certaines protéines responsables de leur détérioration. Puis, il est tamisé, la chair est purifiée puis elle subit un début de déshydratation…

    Euh, sinon, je n’ai jamais travaillé au Japon ou dans une boulangerie, je suis juste webmaster, passionné de cuisine japonaise depuis gamin, depuis le jour où j’ai vu ces drôles de galettes dans Embrasse-moi Lucile ou ces boulettes de riz en triangles dans d’autres dessins animés ;)

  5. claire dit :

    Merci de votre réponse !
    Après une nuit au frigo, le résultat ressemblait déjà plus au kamaboko industriel (« entre les deux » dixit mon mari, qui a tout dévoré en quinze minutes, simplement trempé dans du shoyu, et accompagné de patates douces au four ! ;-) ). Je me suis renseignée auprès de mes amis japonais et il semblerait que le temps de mixage influe aussi sur la texture du gâteau de poisson – en gros, plus on mixe et plus la texture est aérienne.
    Merci pour la précision, je ne savais pas que kamaboko était un terme générique pour les gâteaux de poisson. De toute façon, votre recette est super – quand mon mari n’aime pas, il ne mange pas, et là, à la vitesse où il a tout dévoré, c’est un signe !!
    Je vais de ce pas tester d’autres recettes de votre blog (le kare pan me tente bien). J’ai une bonne dizaine de livres de cuisine japonaise (familiale) mais aucun qui ne donne les vôtres… Donc surtout continuez comme ça ! :-)

  6. Christophe dit :

    Merci ! Ça me fait super plaisir !
    J’ajouterai dans ma recette l’astuce sur le temps de mixage en précisant bien sûr ton nom ;)
    J’essaie toujours de me différencier des livres et des autres blogs, je vois et je constate que ça plait et ça me motive encore plus !
    Merci encore.

  7. Patricia dit :

    Bonjour,
    j’ai trouvé votre recette en cherchant une adresse pour acheter du « naruto », et je tombe sur la méthode pour le fabriquer : la classe. Je crois que je vais épater ma famille, et pouvoir faire la soupe du nouvel an du site a-vos-baguettes.com. Merci à tous ces créateurs qui prennent le temps de mettre leur savoir faire en ligne. La cuisine et la culture, c’est meilleur quand c’est partagé.

  8. Christophe dit :

    Et c’est aussi très bon dans une salade !
    Merci pour ton commentaire !

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